Saint Sernin du Bois – La Pissoire : une vertigineuse plongée
dans le lointain passé

Saint-Sernin du Bois recèle un riche passé, il n’est que de visiter le musée patrimoine de la Tour-Donjon pour s’en convaincre. Mais l’après-midi ensoleillé(e) de ce 27 mars de l’an de grâce 2025 invitait plutôt à la découverte sur le terrain même, au long des sentiers, dans le bois de « La Pissoire ».

Incontournable, bien sûr, le site à empreintes de pas de ces fameux pré-dinosaures qui hantaient les plages marines de Saint-Sernin, il y a quelque 200 millions d’années. Et que l’ami Georges GAND a découvert et étudié avec toute la minutie qu’on lui connaît, faisant ainsi revivre un Saint-Sernin « balnéaire », qu’on a un peu de peine à imaginer aujourd’hui. Certes, les plus belles empreintes découvertes par Georges sont aujourd’hui conservées au Musée d’Autun ; mais d’un autre côté, le patrimoine s’apprécie aussi mieux sur place !

Un peu plus loin, en plein milieu du sentier, un bon mètre-carré de plage, fossilisée en l’état, avec ses rides de plages si évocatrices – et si semblables à celles d’aujourd’hui (le contraire eût été d’ailleurs étonnant !).

Et, à deux pas de là, mais à l’écart du sentier, un témoignage bien plus récent : sur le léger penchant du terrain boisé, un petit replat ovale, de 8 mètres sur 7, en léger creux d’un côté et, de l’autre en léger surplomb, soutenu par un bas-muret en pierres sèches d’une quarantaine de cm de haut. Ce qui subsiste, en fait, d’une placette de charbonnier, vieille sans doute de près d’un siècle. En grattant un peu sous la litière, les mains prennent immédiatement la couleur du charbon de bois (photo : Michel B., cobaye bienveillant, dans le rôle de Saint Thomas, car la vérification s’imposait ; c’est que les Barboulottins ne s’en laissent pas conter…).

Enfin, un petit détour final pour saluer la cascade éponyme et conclure ainsi la balade.