top of page

Le Rougequeue à front blanc

Frédéric Tillier , membre de l' AOMSL

7 oct. 2024

Un hôte africain de nos jardins et vergers

Le Rougequeue à front blanc est un migrateur transsaharien qui nous revient aux premiers jours d’Avril. Hôte de nos jardins et vergers, il s’est peu à peu installé dans les zones péri-urbaines et jusqu’au cœur des espaces verts urbains. Assigné à résidence pendant le confinement du printemps 2020, j’ai profité de cette période pour étudier la population de Rougequeue à front blanc à Chalon-sur-Saône.




Le mâle est reconnaissable à sa poitrine orangée et son front blanc qui contrastent avec son masque et sa gorge noire. Autrefois, on l’appelait le « Rossignol des murailles », un nom qui revint régulièrement dans la littérature du 19 ème / début 20 ème siècle, et qui a certainement contribué à le confondre avec son cousin le Rougequeue noir, plutôt associé aux environnements pierreux.


Comme d’autres insectivores, il est victime de l’intensification agricole, de la déforestation -aussi bien en Europe que dans ses quartiers d’hivernage – et de l’usage des pesticides. Les épisodes de sécheresses sévères au Sahel au cours des années 70/80 ont encore aggravé la situation, si bien que 95% de la population de Rougequeue à front blanc aurait disparu durant la seconde moitié du 20ème siècle.


C’est un oiseau cavicole qui choisit de préférence une loge dans un arbre. En ville, le moindre interstice dans un mur peut faire l’affaire (bouche d’aération, sous un toit…) mais il n’hésitera pas à adopter un nichoir. En revanche, le nid doit être le plus proche possible d’un terrain de chasse favorable.






A Chalon-sur-Saône, 50% des effectifs (évalués entre 40 et 50 couples en 2020) sont concentrés dans seulement trois quartiers contigus présentant une mosaïque de biotopes favorables : grandes pelouses arborées, jardins privés avec de grands arbres (vitaux pour cette espèce), bandes herbeuse…

Après avoir confectionné seule un tapis d'herbes et de mousse, la femelle pond entre 5 et 7 œufs bleu clair pendant que le mâle continue de chanter aux abords du nid. Il fait alors l’étalage de son talent de mélomane, qui inclut de fréquentes imitations.

L’incubation dure une douzaine de jours, puis le couple assure le ravitaillement au nid pendant environ deux semaines (apport d’insectes, chenilles, araignées…).








Encore dépendants deux bonnes semaines après l’envol, les jeunes sont reconnaissables à leur plumage moucheté assez proche des jeunes Rougegorges. A partir de la mi-juillet, début de la période de mue, les Rougequeues se font plus discrets et désertent la ville et ses parcs.






Ressources utiles :

* Le Rougequeue à front blanc à Chalon-sur-Saône au printemps 2020 (article parudans BFC Nature n°33) :

https://www.frederictillier.com/ftp/BFCN33_articleRQFB_Tillier.pdf


* « Question de nature » : https://bfcnature.fr/le-rouge-queue-a-front-blanc-un-emissaire-pour-les-oiseaux-des-villes/


* Galerie photo :

https://www.flickr.com/photos/196873800@N06/albums/72177720303376084/


* Revue La Salamandre numéro 149

Tous les contenus de ce site sont la propriété de la Société d'Histoire Naturelle du Creusot et/ou de ses membres.

Reproduction interdite sans autorisation.

  • Facebook
  • Youtube
Contact

 

​Telephone : ​06.02.28.30.38

Email : shncreusot@gmail.com

​​​

© 2021 SHNC.

bottom of page