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Le Blob dans l’espace et sur Terre

Principe : La même expérience est menée à bord de la station spatiale (en micro pesanteur) et sur Terre.
Le blob (Physarium polycephalum) réagira-t-il de la même façon ?
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Le BLOB : un organisme fascinant, sujet international d’expériences éducatives sur terre et dans l’espace.


L'effet de la micropesanteur sur le comportement du blob


L’objectif de cette expérience éducative était de proposer aux élèves de 4500 établissements scolaires sélectionnés de reproduire, au sol, du 11 au 15 octobre 2021 l'expérience menée par l'astronaute Thomas Pesquet dans l’ISS en septembre 2021.
Il était notamment question de déduire l'impact de la micropesanteur sur cet organisme unicellulaire étonnant : le comportement du Blob est-il différent dans l’espace ? Quels peuvent être les effets de la micropesanteur et des rayonnements sur l'évolution de cet organisme ?
Après réhydratation à bord de l’ISS, Thomas Pesquet a observé les 4 Physarum Polycephalum spatiaux durant 7 jours. L’expérience « Exploration », en micro pesanteur, a permis d'observer des blobs construisant des pseudopodes en 3D dont certains se sont élevés de différents points de leur surface initiale de développement vers le haut de la boîte expérimentale pour s’étendre ensuite sur ce « faux plafond » puisque le haut et le bas n’ont pas grand sens dans ce contexte spatial.
En classe, les élèves ont constaté des stratégies de développement comparables à celles observées dans l’ISS à une exception près. Les Blobs sur Terre n’ont jamais développé de pseudopodes ascensionnels du sol au plafond des boîtes de Pétri. Ils sont montés sous la surface des couvercles, certes, mais en prenant contact avec les bords de la boîte sans jamais quitter le support pour s’étendre et conquérir les surfaces disponibles. Au final, nous pouvons conclure que l’extension de Polycephalum en 3 dimensions en s’affranchissant des surfaces solides de contact est une adaptation spécifique au contexte de la micropesanteur.

L’étude expérimentale du comportement de Physaruml polycéphalum sur Terre.


Audrey Dussutour a mis en évidence les préférences alimentaires de Physarum polycéphalum, avec un choix davantage orienté vers les protéines par rapport aux glucides, un rejet des substrats organiques acides, la quinine ou la caféine. Son comportement d’évitement a également été mis en évidence ainsi que sa capacité à s’adapter et à adopter une certaine forme de tolérance en mettant en place des stratégies de mémorisation et de transmission entre individus de l’information. Enfin nous pourrions citer la capacité de Physarum polycephalum à construire des réseaux pour une occupation et une exploitation optimale des ressources du milieu, en particulier dans le cadre des expériences dans des labyrinthes ou en répartissant des ressources nutritives disposées selon les réseaux de transports collectifs humains dans différentes grandes villes du monde. Dans tous ces cas Physarum polycephalum exploite le milieu en construisant des réseaux d’extension de ses pseudopodes extraordinairement performants.
Les élèves ont cherché à confirmer ces acquis de la recherche mais ils ont également tenté modestement de découvrir d’autres comportements pas forcément décris dans les travaux de recherche d’Audrey Dussutour. Les résultats ont parfois été très intéressants.
Un groupe d’élève a montré que dès que le blob rentre en contact avec un colorant alimentaire, son réseau veineux absorbe ce dernier et le transporte avec le protoplasme qui va servir au développement du blob. Il prend alors la couleur des ressources pigmentées ingérées et peut même changer de couleur en se déplaçant…
Un autre groupe démontré que plusieurs blobs pouvaient fusionner pour s’entraider et donc survivre plus longtemps. Dans la même expérience, ils ont prouvé que certains blob pouvaient s’adapter au milieu en flottant sur l’eau alors que dans un premier temps cela constituait un obstacle infranchissable si ce n’est en contournant cet espace liquide par les parois qui le bordaient ! Ce comportement s’est même généralisé à l’ensemble des blobs une fois que ces derniers ont fusionné entre eux !

Le bilan de cette année de recherche sur cet organisme surprenant est très positif car il a permis aux élèves de cette classe de seconde de travailler sur un sujet passionnant, de confronter les résultats de leurs recherches à ceux de l’espace et à ceux d’un centre de recherche du CNRS, tout en apportant par leurs propres investigations des réponses non précisément formulées par les chercheurs.

D’autres projets liés à l’espace sont envisagés dans un avenir proche, toujours en lien avec l’espace et la recherche. En effet, avec le projet Moon Camp qui est un projet éducatif mené en collaboration par l'ESA et la Fondation Airbus, en partenariat avec Autodesk, les élèves de première STI2D pourraient utiliser des technologies d'apprentissage novatrices pour concevoir leur propre base lunaire à l’aide d’un outil de modélisation 3D. Il s’agirait également de développer plusieurs expériences interdisciplinaires avec les élèves de seconde « aéronautique » pour explorer l'environnement extrême de l'espace et comprendre comment les astronautes pourraient vivre sur la Lune

 

Deux Manipulations : Il est friand de flocon d’avoine ; on va le placer dans une boite de Pétri qui en contient, ou pas.

 

Au lycée Léon Blum : Des élèves ont réalisé des manipulations comparables du 11 au 16 Octobre après avoir « réveillé » le Blob et dont voici le résultat.

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