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Journées du Patrimoine 2024

La SHNC, toujours fidèlement attachée à faire découvrir
notre Patrimoine local, naturel et humain !

avec Jean Béguinot

Au menu 2024, la suite logique de la balade de l’an passé, c’est-à-dire la poursuite de la remontée vers le passé profond de notre (fabuleuse) ville du Creusot. Pour aller rejoindre et découvrir, cette fois, les origines mêmes, il y a 3 à 4 millions de siècles… Bref (si on peut dire) l’occasion d’évoquer – là où elles affleurent encore – ces richesses minérales de l’antique sous-sol creusotin, présage prometteur, dès cette époque, du futur succès industriel qui devait faire, bien plus tard, la renommée (allons-y sans modestie, inégalée !) de notre cité…  
A ce sujet d’ailleurs, qui a dit que le patrimoine industriel et géologique intéressait avant tout les bonshommes ? Eh bien, apparemment pas du tout ! La "sortie-découverte" organisée par la SHNC dans le cadre de ces "Journées Patrimoine" 2024 est, tout au contraire, venue démentir cet a priori. C’est en effet une équipe 100% féminine [ et à plus de 60% non (non encore…) barboulottine ] qui s’est gaillardement lancée à la découverte des témoignages encore visibles de notre vieille histoire industrielle et géologique, depuis le pied de la plateforme des anciens hauts fourneaux jusque près de la crête de la ‘Montagne des Craques’.
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Entre autres, et tout d’abord, un salut respectueux fût adressé au plus vieil arbre du Creusot (320 millions d’années), dont une portion de tronc se détache encore bien  nettement, en bas-relief, sur une surface rocheuse (basculée depuis à plus de 120°), en surplomb d’une des tranchées "ferroviaire" des Combes (cf. photo).
















Ainsi que quelques traces encore subsistantes de feuilles fossilisées de Cordaïtes, l’une des espèces arborescentes emblématiques de cette lointaine époque Carbonifère. Sans parler, cela va sans dire, des filets charbonneux qui strient encore et toujours les roches çà et là affleurantes, au long de la plaine des Riaux.


 
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Découverte également des spectaculaires traces résultant des successions de séismes  cataclysmiques  qui ont bouleversé le (futur) Creusot assez récemment (il y a "seulement" six millions d’années…).  En contre-coup du soulèvement alpin devenu paroxysmique à cette époque-là : énorme basculement, de plus de 30°, affectant toute l’emprise du Creusot et bien au-delà (cf photo pris le long de la rue de l’Université  [merci à cet égard aux Services Techniques de la Ville qui ont diligemment et efficacement dégagé à notre demande les affleurements démonstratifs]. Et, mieux encore, basculement d’ensemble à 90° et plus, en contrebas de la rue Chaptal, derrière la SNECMA.
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Photos Jean B.

Photos Jean B.

Enfin, bien plus récemment encore (à peine plus d’un siècle) les grandes  failles qui se sont progressivement ouvertes au flanc de la ‘Montagne des Craques’ – si bien nommée. Elles-mêmes conséquences directes des effondrements massifs faisant suite à l’exploitation du charbon puis à l’incendie souterrain catastrophique ayant achevé le soutirage des strates rocheuses sus-jacentes.
Chemin faisant, le petit train touristique – pour l’occasion tracté par la jolie petite machine à vapeur  –  nous a par deux fois offert l’opportunité de nous rappeler que, sans le charbon (d’abord par lui-même puis ensuite comme prélude indispensable à la possibilité ultérieure de pouvoir atteindre les ressources fossiles bien moins accessibles, telles que pétrole et gaz), sans le charbon donc, nous en serions tous encore à vivre comme dans le Haut-Morvan au 18ème siècle… Certes bien plus sobrement et aussi nettement plus écologiquement qu’aujourd’hui – encore que cela ait été alors, en bien trop d’endroits, au sévère détriment du couvert forestier à l’époque.
Au reste, déjà bien avant, Ronsard lui-même, en sa chère forêt de Gâtine  ne versait-il pas des pleurs amers à ce sujet ?  Eut-il connu, à ce moment, le "charbon de terre", en son futur usage bénéfique, qu’il eût alors chanté, en vers élogieux et reconnaissants, ce charbon de mine aujourd’hui tant honni – il est vrai pas sans raison non plus… Autre temps, autres points de vue ; tout se justifie différemment selon l’époque ; bref, rien n’est simple …



 

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